Le temps passe vite. Déja 2 semaines depuis ma rentrée à la fac. J'étais encore en vacances y'a pas si longtemps que ça pourtant...
Demain, j'ai 18 ans. Demain, je quitte ma minorité de puceau pour ma majorité.......de puceau.
Le temps passe vraiment vite. Hier encore on était tous au même niveau, on sortait tous du minou de sa maman.
On a tous été à la maternelle, fait des dessins pourris que seuls tes parents trouvaient beau.
Les problèmes se résolvaient tout seuls en faisant la paix.
On se souciait jamais de demain. De ce qui pourrait arriver dans le futur.
On avait pleins de copains/copines avec lesquels on jouait au tobogan à la recré.
On partageait son goûter avec ses amis.
On faisait tous la sieste l'après midi.
Papa et Maman étaient toujours fiers de nous.
On avait aucune obligation.
Les décisions étaient prises à notre place.
Le monde était beau à nos yeux.
On n'était pas blessés par des problèmes liés à l'amour, la jalousie, le stress, la haine...
On avait aucune responsabilité, tout était simple.
Aujourd'hui, sauf si on est doués pour ça, on ne dessine plus.
Les problèmes ne se résolvent même plus en faisant la guerre ou en se battant.
On pense à ce que l'avenir nous réserve. Au fait que tout peux changer du jour au lendemain.
Certains dépriment, plongent dans la solitude. Des personnes te trahissent, te rejettent.
On ne partage plus son repas, des milliers de gens en subissent les conséquences sous les ponts chaque jour.
On manque de sommeil, on dort de moins en moins. Des fois j'ai pas envie de dormir car pas envie de vivre le lendemain, et tout ce que cela peut réserver.
Papa est devenu alcoolique et bat maman, qui divorcent. Tu grandis sans un de tes parents. Ou alors tu deviens une balle de ping-pong entre les deux.
On t'impose des droits et des devoirs. Nul n'est censé ignorer la loi.
Tu commence à prendre tes décisions. Tu ouvre ton compte à la société générale. Tu gère ton argent. Tu te le fais taxer.
Tu apprends que les gens peuvent être cons, horribles, pervers, dégueulasses, inhumains, racistes, assassins, violeurs, pédophiles...
Tu apprends que des gens ne profitent pas de la vie comme toi. Des gens auraient besoins d'amis pour les sauver.
Tu apprends que si ta soeur te retenait dans le salon, c'était parce que papa s'en prenait à maman.
Tu apprends que tout le monde meurt un jour. De causes plus ou moins naturelles.
A ton tour d'attendre tes impôts chaque année, de payer ton loyer. Et quand je vois ce qui m'attends, des fois j'ai envie de retourner à la maternelle. T'aimais tout le monde et tout le monde t'aimait.
Car voilà un sentiment que j'aimerais avoir, personellement : aimer et être aimé.
Pour moi, ça vaut plus que toutes les richesses du monde
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